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La bronchiolite, c’est quoi ?

La bronchiolite est une infection respiratoire des petites bronches due à un virus respiratoire très répandu et très contagieux.Cette épidémie saisonnière débute généralement mi-octobre et se termine à la fin de l’hiver avec un pic durant le mois de décembre.

- 30% des enfants de moins de 2 ans sont affectés par la bronchiolite chaque année.

Les modes de transmission et les symptômes

Les adultes et les grands enfants qui sont porteurs du virus respiratoire syncytial n’ont habituellement aucun signe ou ont un simple rhume.

Ainsi, beaucoup de personnes transportent le virus et sont contagieuses sans le savoir.

Le virus se transmet facilement d’une personne à une autre par la salive, la toux et les éternuements.

Le virus peut rester sur les mains et les objets (comme sur les jouets, les tétines, les “doudous”).

Les signes

La bronchiolite débute par un simple rhume (nez bouché ou qui coule) et l’enfant tousse un peu. Puis, la toux est plus fréquente, la respiration peut devenir sifflante.
L’enfant peut être gêné pour respirer et avoir du mal à manger et à dormir. Il peut avoir de la fièvre.

Dans la majorité des cas, la bronchiolite guérit spontanément au bout de 5 à 10 jours mais la toux peut persister pendant 2 à 4 semaines.

En cas de signes de bronchiolite, il faut rapidement contacter un médecin qui confirmera le diagnostic.

La prévention

Vous pouvez diminuer la transmission à votre bébé du virus à l’origine de la bronchiolite, vous mais aussi les parents, les frères et les sœurs, et tout l’entourage proche, etc.).

- En se lavant les mains pendant 30 secondes, avec de l’eau et du savon avant et après un change et avant tétée, câlins, biberon, repas, etc.
- ou en utilisant une solution hydro-alcoolique s’il n’est pas possible de se laver les mains.
- En ouvrant les fenêtres de la pièce où il dort au moins 10 minutes par jour pour aérer.
- En évitant, quand cela est possible, d’emmener son enfant dans les endroits publics confinés (transports en commun, centres commerciaux, etc.) où il risquerait d’être en contact avec des personnes enrhumées.
- En ne partageant pas les biberons, sucettes ou couverts non lavés.
- En lavant régulièrement jouets et “doudous”.
- En ne fumant pas à côté des bébés et des enfants.

Et en plus, lorsqu’on est soi-même enrhumé :

- Se couvrir la bouche, quand on tousse ou éternue, avec le coude ou la manche.
- Porter un masque quand on s’occupe de son bébé.
- Éviter d’embrasser le bébé sur le visage et sur les mains.

Si votre enfant est malade et que vous souhaitez consulter, prévenez votre médecin avant de vous rendre dans sa salle d’attente (il est préférable d’éviter de contaminer d’autres enfants).

La bronchiolite est une infection respiratoire virale contagieuse survenant par épidémie chez les nourrissons. Les symptômes (toux, respiration sifflante) sont impressionnants mais la maladie est en général bénigne. Des mesures d’hygiène et une surveillance sont recommandées.

Bronchiolite : que faire ?

En cas de bronchiolite chez un nourrisson, il est important de savoir comment réagir (dans quels délais consulter ?) et quels bons gestes adopter pour soulager son enfant.

Comment réagir en cas de bronchiolite ?

La bronchiolite ne relève pas de l’automédication. Je prends rendez-vous pour mon nourrisson, sans attendre la fin de la journée, chez mon médecin ou mon pédiatre. Un examen médical est nécessaire.

 


 

Mon nourrisson de plus de 2 mois a des symptômes de bronchiolite, son état général est conservé et il continue à s’alimenter. Je n’attends pas pour contacter mon médecin. La consultation médicale doit avoir lieu dans la journée ; elle est indispensable pour évaluer l’état de santé du nourrisson.

Je consulte à nouveau dans la journée si :

  • J’ai déjà consulté mais les symptômes s’aggravent.
  • J’ai déjà consulté mais après quelques jours, la fièvre augmente et les sécrétions bronchiques sont épaisses, jaunes ou verdâtres : une surinfection bactérienne est possible.

Je consulte mon médecin traitant dans la journée.

 


 

  • Mon nourrisson est âgé de moins de 2 mois.
  • Il a moins de 6 mois et il est né prématurément (avant 34 semaines d’aménorrhée).
  • Il est atteint d’une maladie cardiaque, d’une maladie chronique ou d’un déficit immunitaire.
  • Il a un handicap qui l’empêche de tousser.
  • Il s’alimente et boit mal. Il prend moins de la moitié de ses rations habituelles.
  • Il présente des vomissements, une diarrhée… ce qui peuvent entraîner une déshydratation.
  • Son comportement vous inquiète (fatigue importante, malaise, agitation, geignements, manque de tonus…).
  • Il est pâle et/ou ses lèvres et ses doigts bleuissent.
  • Il a de plus en plus de mal à respirer : sa respiration est rapide et plus courte ou irrégulière et lente, il fait des pauses respiratoires, il présente des battements des narines, les espaces entre ses côtes et au-dessus de ses clavicules se creusent (tirage intercostal).

Je conduis mon enfant au service des urgences ou je contacte sans tarder le service d’aide médicale d’urgence (Samu) : 15 ou 112.

 

Les gestes qui soulagent en cas de bronchiolite

Si votre enfant présente les symptômes d’une bronchiolite, quelques mesures sont utiles.

Aidez votre enfant à mieux respirer

  • désencombrez son nez avant les repas et régulièrement (autant de fois que nécessaire) en faisant des lavages de nez ;
  • lorsqu’il est éveillé, gardez votre enfant droit, ce qui peut l’aider à mieux respirer ;
  • pour dormir, continuez à coucher votre enfant sur le dos comme habituellement ;
  • évitez d’exposer votre enfant au tabagisme passif : cela aggrave la maladie et favorise les rechutes.

Veillez à ce que votre enfant boive et mange suffisamment

  • proposez-lui régulièrement et fréquemment de boire de l’eau, pour éviter la déshydratation ;
  • continuez à l’alimenter normalement en fractionnant ses repas s’il est fatigué. Pousuivez son lait habituel. Si vous allaitez et que votre bébé est trop fatigué pour téter, pensez à tirer votre lait. Le nourrisson vomit souvent au moment des épisodes de toux, c’est pourquoi, il est important de lui donner à manger fréquemment de petites rations pour couvrir ses besoins énergétiques.

Assurez le confort de votre nourrisson et surveillez-le

  • retirez-lui quelques couches de vêtements s’il a un peu de fièvre (supprimez la turbulette et mettez votre nourrisson en body), pour qu’il évacue sa chaleur, surveillez sa température
  • aérez sa chambre fréquemment et maintenez la température à 19 °C au maximum ;
  • gardez votre nourrisson à la maison pendant toute la phase aiguë de la bronchiolite ;
  • surveillez-le, en particulier les deux à trois premiers jours : les symptômes s’aggravent souvent pendant les premiers jours puis s’améliorent progressivement. Une toux persiste habituellement pendant 8 à 10 jours et parfois pendant plusieurs semaines.

Ne lui donnez pas de médicaments contre la toux ou pour fluidifier les sécrétions bronchiques

Ne lui donnez pas d’antitussifs pour calmer la toux ou de fluidifiants bronchiques : ils sont contre-indiqués chez le petit enfant. La toux est indispensable pour évacuer les sécrétions bronchiques, ce qui explique que ces médicaments sont nocifs et augmentent le risque d’hospitalisation.

La fièvre et la douleur chez l’enfant : quels médicaments ?

La prise d’antalgiques ou antipyrétiques (contre la fièvre) nécessitent quelques précautions d’emploi.

Si votre enfant a plus de trois mois, donnez-lui du paracétamol et seulement en cas de contre-indication au paracétamol (maladie grave du foie, phénylcétonurie, allergie) donnez-lui de l’ibuprofène. La dose doit être adaptée à son poids :

  • pour le paracétamol, un maximum de 60 mg par kilo et par jour, à répartir en quatre ou six prises, soit environ 15 mg/kg toutes les six heures ou 10 mg/kg toutes les quatre heures ;
  • pour l’ibuprofène, un maximum de 20 à 30 mg par kilo et par jour, à répartir en trois ou quatre prises, soit un maximum de 10 mg/kg toutes les huit heures ou 7,5 mg/kg toutes les six heures. Soyez vigilant ! Si votre enfant a la varicelle ou s’il est déshydraté, ne lui donnez pas d’ibuprofène.
    À noter : un autre anti-inflammatoire peut être utilisé à la place de l’ibuprofène et à partir de l’âge de 6 mois : le kétoprofène à la dose maximale de 2 mg par kilo et par jour.

Si votre enfant a moins de trois mois, donnez-lui uniquement du paracétamol : un maximum de 60 mg par kilo et par jour, à répartir en quatre ou six prises, soit environ 15 mg/kg toutes les six heures ou 10 mg/kg toutes les quatre heures. Consultez rapidement votre médecin.

L’aspirine ne doit jamais être administrée chez l’enfant sans avis médical, en raison du risque de survenue d’une maladie rare, mais grave, le Syndrome de Reye.

Les présentations pédiatriques (sachets, cuillères mesures, pipettes graduées…) simplifient l’adaptation de la dose du médicament au poids de votre enfant. Consultez la notice du médicament et respectez les contre-indications. Au moindre doute, demandez conseil à votre pharmacien ou à votre médecin.

 

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